La série automobile des Rosalies a été l’apanage des ateliers d’André Citroên à partir des années 30. Déclinées en berlines, utilitaires, coachs, cabriolets et coupés, elles ont aussi fait l’objet d’une série très particulière nommée «la Rosalie des Records». C’est aux huiles Yacco que l’on doit cette série renommée. Il s’agissait en effet pour le fabricant d’huile de prouver la qualité de son produit en battant des records.
Pour ce faire on embaucha un essayeur-pilote du nom de César MARCHAND, qui travaillait chez l’avionneur Voisin. En 1931 ce fut le départ sur le circuit de Monthméry, de la Petite Rosalie, une voiture de série profilée en monoplace. Elle fera 25.000 kilomètres à plus de cent kilomètres-heure de moyenne. La Rosalie II en fera près de 135.000 ! La troisième connut un problème de soupape et n’allât pas au bout de sa course. La Rosalie IV, dite la Petite Rosalie car sa cylindrée n’était que de 1525 cm3, fera quant à elle 134 jours de course en comptabilisant 300.000 kilomètres ! Elle sera la plus connue de la série qui comptera neuf modèles de 1931 à 1936, les derniers étant des traction-avant, précurseurs de la fameuse Traction. Toutes ces voitures profilées pour la course ont été malheureusement détruites après leurs exploits.
Parallèlement à sa construction de voitures, André Citroën produisait aussi des jouets en tôle, répliques de ces automobiles. Il aurait dit lui-même, en 1923 «il faut que les premiers mots prononcés par les enfants soient «Papa, Maman et Citroën». Certains jouets fonctionnaient grâce à un moteur à ressort. C’est le cas du très beau et rare modèle présenté au Clos des deux Augustins à Plombières-les-Bains.