« Près du confessionnal à main gauche en entrant »
La famille PEAN est issue d’Amaury PEAN, Seigneur de Soignolles au XVème siècle. Le père de René Péan, Jean Pierre PEAN, était l’arrière-petit-fils de Jean PEAN Seigneur de LA COUR qui avait épousé en 1552 Françoise MARCELOT de LA COUR GAUTHIER. Jean-Pierre avait été Capitaine au régiment Milan-Cavalerie, puis Commandant dans un bataillon du Régiment du Maine (ancien Régiment De TURENNE). Jean-Pierre était arrière-petit-fils d’Amaury, le fondateur de la dynastie.
Mais revenons à René PEAN qui était Conseiller du Roi et Garde des Rôles des Offices de France, Seigneur de MOSNAC, de LA MOTHE, MARANGLE et autre lieux, autrement dit un noble d’une belle envergure. Il avait épousé, en 1708 à Paris, Marthe JALLOT, née en 1687 à Paris et fille d’un marchand-banquier de Tours.
A cette époque René était notaire au Châtelet. Le couple aura sept enfant dont un seul fils, Charles René, qui assurera la lignée du nom.
Marthe JALLOT, sans doute en cure à Plombières, avec son fils Charles René, Maître Ordinaire de la Chambre des Comptes de Paris, y décéda subitement le 11 août 1748 à 2h30 du matin. Elle fut inhumée le lendemain, comme le précise son acte de sépulture rédigé par le curé VERQUELOT de Plombières (Registres paroissiaux de Plombières-les-Bains aux Archives Départementales des Vosges à Epinal). L’acte précise, ce qui se révèle très intéressant pour l’histoire locale, que le corps fut placé dans l’église des Capucins «près du confessionnal à main gauche en entrant» en présence du sieur GROSJEAN Directeur de l‘Hôpital Royal de Plombières. Le couvent des Capucins avait été fondé en 1649 par le curé de Docelles, François Du Chêne, originaire de Plombières.
Ce couvent fut construit à partir de la maison des parents de François Du Chêne, maison à l’enseigne du Tau de St Antoine, telle qu’elle figure sur la gravure sur bois de 1553 des bains de plombières. C’est la dernière maison à gauche, avec son enseigne en forme de T majuscule. Le convent sera agrandi et son église également, en particulier en 1719. L’ensemble fut très endommagé lors de la terrible crue de l’Augronne en 1770. Vendu comme bien national en 1791 les bâtiments on été détruits pour faire place en 1819 au Bain Royal.
Une très intéressante étude relate dans le détail l’histoire de ce couvent («Les Capucins à Plombières – 1649-1791» par Jean Kastene