Ne pas dépasser les bornes …

La commune de Coudray (arrondissement de Chartes en Eure-et-Loir) a déjà attiré notre attention grâce à un plan de bornage de 1845 (voir ici ===>>>). Nous récidivons avec un autre document daté de 1852.

1852a

Cette fois-ci c’est un problème de haie mitoyenne qui nécessite un arbitrage juridique entre Romain CAHAGNE propriétaire domicilié à Coudray et les quatre héritiers de feu Pierre Guilaume DAVID: 1-Pierre CARMENT couvreur en paille de Fry au canton de Gournay-en-Bray (Seine Maritime) agissant au nom de son épouse Elise DAVID; 2 – Alexandre DAVID journalier domicilié à Coudray; 3 – François ENGRAND domestique habitant Coudray agissant au nom de son épouse Euphémie DAVID (1); 4 – Alexandre RENY journalier demeurant à Coudray qui agit au nom de son épouse Louise DAVID.

Acte de décès 1821 de Pierre DAVID journalier âgé de 44 ans (Etat Civil AD Eure et Loir)

1852e

Avec l’arpenteur ils se rendent au lieu-dit la Vallée pour mettre un terme à une contestation élevée entre eux au sujet d’une haie vive qui sépare les deux propriété, haie vive qui est reconnue être la propriété de la famille DAVID. Les parties avaient conclu un accord devant le juge de Paix d’Etrepagny une quinzaine de jours auparavant. Cette transaction voulait que trois bornes soient plantées pour délimiter les propriétés le long de la haie et que le surplus de haie dépassant les bornes serait arrachée.

1852f

Plan cadastral de Coudray de 1849 – AD de l’Eure-et-Loir

LaVallee.1849

Trois pierre-bornes ont donc été plantées, à 50 cm de trois anciennes épine blanches (2) formant une ligne droite dans la haie. Les héritiers DAVID seront désormais tenus d’entretenir la haie à la distance voulue par la loi des bornes pour que le sieur CAHAGNE puisse cultiver, jusqu’à la ligne des bornes.

Un plan aquarellé figue au dos de l’acte officiel rédigé » sur papier timbré.

1852c

Un second plan (sans doute le brouillon) est joint au dossier.

1852.e

(1) François ENGRAND et  Euphémie DAVID se sont mariés le 28 février 1838 à Coudray.

(2) Les vieux pieds d’épine blanche, de chêne, d’érable placés dans les haies servent de base aux distances légales ; il en serait autrement des épines noires, des saules, des peupliers, bois blanc, de ces arbres en un mot, dont la végétation est trop rapide. 

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