Le quartier des Chartrons à Bordeaux constitue aujourd’hui un ensemble remarquable. Cet ancien marécage voit au XVIIè siècle l’installation de commerçants et négociants Flamands, Anglais et Irlandais, créant ainsi une aristocratie du vin et des alcools. Peu à peu d’immenses entrepôts de vieillissement se sont construits le long de la Garonne par où arrivait le vin, sur des gabares,
En 1723 on vit l’installation d’une verrerie par l’irlandais Pierre MITCHELL. Cette verrerie fut la principale productrice de bouteilles en France.


Wikipédia nous précise dans son article à lire ici ===>>> :
Dans les années d’après-guerre, le quartier est progressivement déserté par les négociants. La réputation du quartier en souffre, entre des entrepôts vides laissés à l’abandon. À l’aube des années 2000, cette zone proche du centre-ville, à l’architecture ancienne typique et le front de Garonne incitent les décideurs à entreprendre sa réhabilitation1. De vastes programmes créent des habitations et des bureaux modernes en préservant les façades chargées d’histoire. De mal famé, le quartier devient branché et se trouve colonisé par les antiquaires et brocanteurs. Les restaurants et bistrots du front de Garonne donnent une vie diurne et nocturne au quartier devenu branché.
Si on stockait et faisait vieillir le vin de la région dans les entrepôts, on y stockait aussi l’alcool (Armagnac et Cognac) que l’on distillait parfois sur place. Ces entrepôts, maisons et chais se couvraient d’un petit champignon noir (Torula compniacensis), dû à l’évaporation de l’alcool, évaporation de 3 à 6% que l’on appelle « la part des anges ».
Le mercredi 12 décembre 1804 Jean BERMOND le jeune adresse une missive imprimée via la Petite Poste de Bordeaux, au négociant ZIMMERMANN et Cie.
Cette lettre annonçait la création de son établissement Jean Bermond Jeune & Cie, au 182 façade des Chartrons
Cet imprimé, signé de sa main
précise l’adresse de l’établissement
mais pour l’instant nous n’avons pu localiser cet entrepôt (une visite sur place nous a montré que le quai des Chartrons s’arrête bien avant le numéro 182).
Quoi qu’il en soit, Jean BERMOND faisait la promotion de son commerce et de sa fabrique des Esprit trois-cinq.
Le Dictionnaire Universel du Commerce de la Banque et des Manufactures de 1850 nous en dit plus sur cet alcool trois-cinq, qui titrait entre 29,5 et 29,75 degrés Baumé, soit 74 à 75 degrés d’alcool.
Pour la Preuve de Hollande, qui permettait de vérifier le degré d’alcool à la sortie de l’alambic, on lira avec intérêt l’article de spiritueux magazine ci ===>>>
Jean BERMOND fils acheta en 1827, alors qu’il habitait 29 rue Notre Dame, le bien situé 19 rue du Couvent à Pierre DUPUY l’ainé, également négociant à Bordeaux. Ce dernier l’avait acheté en 1818 à la maison de commerce Jean SURGET et Fils. Jean BERMOND opère habitera au même endroit.
Voir aussi ici ===>>> pour l’histoire des Chartrons.
Très intéressant. Il s’en est passé des choses à Bordeaux à cette époque là. Merci pour le partage.
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