Vernancourt petit village de la Marne
Vernancourt, petit village rural de moins de cent habitants, est situé au nord de Saint-Dizier, dans la Marne. Parmi les habitants du village, une famille nous a particulièrement intéressé, grâce à un document notarié daté de 1829.

Les GAYET de Vernancourt
La famile GAYET est présente à Vernancourt dès le milieu du XVIIIème siècle. En 1798 Jean GAYET avait épousé Marie Jeanne LIONNET nâtive de Bettancourt-la-Longue (Marne). Elle décèdera en 1828, après son époux.
En 1819 la tante de Jean GAYET, Jeanne GAYET veuve de Martin SANCIEL, avait testé en faveur de son neveu Jean GAYET.
En 1828 on procéda au partage d’une partie des biens provenant de la succession de Jean GAYET et de son épouse Marie Jeanne LIONNET, partage réalisé entre leurs trois enfants: Jean et Jean-François GAYET les deux garde-forestier à Vernancourt, et leur soeur Appoline GAYET.
Les biens consistaient d’une part en bâtiments (la maison d’habitation des défunts et la maison d’habitation de la tante Jeanne GAYET), avec leurs dépendances, ainsi que des pièces de terre, prés et vignes. La masse totale fut estimée à six mille francs, soit un héritage de deux mille francs par héritiers. L’acte notarié en nos mains est rédigé le 18 juillet 1829 et concerne le lot attribué à la fille Appoline GAYET.
Première maison
La première maison est située au bout de la Grande Rue, c’est la maison familiale dans laquelle sont décédés Jean GAYET et son épouse Marie Jeanne LIONNET. Elle est estimée 1.800 livres.
Deuxième maison
La seconde maison, celle du coupe SANCIEL-GAYET est située également Grande Rue, proche de l’endroit appelé les quatre Rues, c’est-à-dire le croisement repris sur la carte ci-dessous. Ce bien est estimé 3.000 livres. Il comporte, outre la maison d’habitation (une chambre à feu, une chambre à four, une chambre neuve) une cour à fumier, une grange avec écurie, un cellier, un puits, des têts à porcs et poulailler, un jardin potager et fruitier, ainsi qu’une chenevière. Le bien comporte également plusieurs vieux haliers appignés à la maison Nicolas LECOQ.
Les halliers étaient des bâtiments où on rangeait les charrues, charrettes et les instruments du labour, comme nous l’indique un ancien glossaire :
Quant au verbe appigner, il signifie construire un pignon ou rehausser un mur, en l’occurence le mur mitoyen de la maison de Nicolas LECOQ. Les bâtiments ou hangars avaient donc été érigés contre la maison LECOQ.

Autres biens
Les autres biens, estimés à 1.200 francs, consistaient en terres, prés et vignes. Ces biens étaient situés tant à Vernancourt que dans deux villages adjacents: Vanault-les-Dames et Charmont.
Partage en trois lots
Après avoir défini trois lots de valeur identique (2.000 francs par lot) on procéda au tirage au sort par billets pliés, roulés et mis dans un chapeau, est c’est une main innocente (un enfant) qui tira. Le second lot échut à Appoline et c’est lui qui est décrit dans cet acte. notarié.
Cour commune et accès au puits
L’entrée de la cour sera et demeurera commune ainsi que l’aire et les portes d’entrée et sortie de la grange. Puis on précise que la place à fumier, divisée en deux, devra laisser un chemin libre et qu’il y aura entente de débordement lors des moissons.
Enfin Apolline GAYET aura droit de puiser l’eau au puit qui existe sur l’autre coté de la grange …. a charge par le présent lot de fournir a l’entretien du dit puit par moitié.