Nouvel article de ma soeur Françoise concernant la famille FOESSEL à partir d’objets leur ayant appartenu. On pourra se reporter pour cette famille à la notice concernant Jeanne FOESSEL sa soeur à lire ici ===>.
Lorsque l’on veut trouver des informations sur notre famille, on cherche le plus souvent dans les vieux papiers. Mais d’autres objets peuvent intéressants. Voici par exemple des exercices de couture portant date et initiales. Le généalogiste-enquêteur a devant lui des énigmes à résoudre : à qui appartenaient ces exercices ? L’occasion de mettre à contribution les membres les plus âgés de la famille…


Les abécédaires sont tout aussi parlants. Voici celui de notre Grand-mère Caroline VOINDRICH :

Nous nous attacherons à un de ces exercices en particulier :

Qui est Emerica ? Elle ne figure pas dans l’arbre familial… Pourtant, un indice : « Schw. », qui nous fait penser à « Schwester » (sœur). Il y avait bien une grand-tante religieuse enseignante, mais elle s’appelait Joséphine. Mails, coup de téléphone… Heureusement, des cousins ont noté dans l’arbre familial que Joséphine avait choisi le nom de « sœur Emerica » à sa prise d’habit.

Cette grand-tante était née en 1877 à Elsenheim. Elle avait une passion singulière : la fabrication de kaléidoscopes. L’un deux, arrivé jusqu’à nous dans les années 50 nous ravit longtemps.

Sœur « Emerica » eut à s’occuper jusqu’à une centaine d’enfants de maternelle. De mémoire familiale, ses élèves admiraient son art et s’exclamaient « mini masoeur kat haxa » « Ma Sœur a des pouvoirs de sorcière ». Jeune fille, Joséphine s’était tournée vers le couvent des sœurs de Ribeauvillé.
Sur le site du couvent nous lisons : « En 1783, le Père Louis Kremp, vicaire à Molsheim en Alsace, répond à un besoin urgent de son temps : l’instruction gratuite des jeunes filles, particulièrement celles de la campagne. (…). En 1819, les sœurs s’établissent à Ribeauvillé dans l’ancien couvent des Augustins qui devient la Maison-Mère de la congrégation. A partir de cette date, on les appelle « les sœurs de la Divine Providence de Ribeauvillé ». Les statuts sont approuvés par Napoléon 1er en 1807, par l’évêque de Strasbourg en 1824 et par le pape Pie IX en 1869.A la fin du 19ème siècle, la plus grand partie de la jeunesse féminine d’Alsace est instruite par les sœurs, dans de nombreuses écoles publiques à la ville comme à la campagne. » Source : http://www.providence-ribeauville.net/bienvenue.html. Joséphine dite Sœur Emerica repose aujourd’hui au cimetière du couvent.

Rajoutons cette belle photo de Doisneau. Emerica aurait pu être l’une des trois religieuses…
